(Traitement du projet
possible par tout langage de programmation)
I PRESENTATION:
1°) Généralités :
On
s'intéresse ici au problème de l'arrivée, sur la planète Mars, ce pourrait être
un engin spatial du type PATHFINDER, que les spécialistes du JET PROPULSION
LABORATORY de la NASA ont posé il y a quelques temps en 1997, avec une dépense
d'énergie naturelle, sans intervention d'un moteur pour la partie principale du
freinage. Sans aucun doute, l'arrivée future d'un planeur sur mars devra
utiliser un freinage aérodynamique dans l'atmosphère de cette planète.
La
recherche de documents devrait faire partie du projet, pour illustrer et
conforter les résultats et aussi permettre une meilleure compréhension du
phénomène ainsi qu'une analyse plus fine des éventuelles erreurs que vous
pourriez commettre.
2°) Conditions de la rentrée:
Pour
ce projet on se limitera à une rentrée plane, par rapport à la planète mars
supposée fixe ( non prise en compte de sa rotation axiale ), on confondra donc
vitesse absolue et vitesse relative.
L'orbite
initiale de travail est supposée circulaire d'altitude Zo = 300 km.
Une manoeuvre de déorbitation, c'est à dire de freinage, est
réalisée grâce à l'usage d'un moteur fonctionnant en rétrofusée et délivrant un
incrément de vitesse DV, opposé à la vitesse ( c'est généralement
la solution optimale pour les orbites basses et des angles de rentrée faibles
< 10°).
La
rentrée est considérée comme effective à partir de l'altitude ZE =
60 km du sol martien.
II FIGURES ET TRAITEMENT DES EQUATIONS :
1°) Figure de la déorbitation:
Vous
calculerez, pour cette rentrée, le freinage DV
nécessaire pour obtenir un angle de rentrée gE ou bE donné ( pente de la vitesse
relative sous l'horizontale ). On donne mmars =
4.305 104 km3s-2 et le rayon de mars Rmars
= 3380 km
2°) NOTATIONS
ET FIGURE:
V
: Vitesse
b
ou g : Pente de la vitesse relative (positive sous
l'horizontale)
Z
: Altitude sol
X(t)
ou D(t) : Distance horizontale parcourue depuis la verticale du point de
rentrée.
i
est l'incidence ( i>0 vol sur le ventre, i<0 vol sur le dos). Elle n'est
pas visible sur la figure, c'est nous le rappelons, l'angle entre la vitesse et
l'axe aérodynamique du corps de rentrée. L'incidence permet de moduler la
finesse.
Vous
devrez aussi modéliser l'atmosphère standard, pour y parvenir vous pouvez
rechercher des détails auprès d'un laboratoire d'astronomie, ou contacter le
site NASA
pour PATHFINDER. La
modélisation devra naturellement être celle de Chapman pour toute la partie principale de
la rentrée.
Vous
pouvez aussi numériser approximativement la documentation de la NASA, à partir
du graphe ci-dessous:
III DONNEES, CONDITIONS LIMITATIVES ET RESULTATS :
1°) Conditions de vol :
Vous
adopterez les conditions de vol suivantes:
Z
< 5 km Ouverture des parachutes, la
théorie de Chapman n'est plus applicable
Z
= 130 km Entrée ou sortie de l'atmosphère
(rebonds éventuels après une trajectoire képlérienne.
Z = 60 km altitude effective de rentrée. Au dessus de cette
altitude les décélérations sont négligeables.
Vous
tiendrez compte aussi de la condition f tgg
< 0.1
2°) Planeur utilisé :
M
= 12760 kg Masse du corps de rentrée
S
= 55 m2 Surface du maître couple
CX
= 1.16 Coefficient aérodynamique de
traînée en hypersonique
CZ Coefficient aérodynamique de portance
f
= CZ/CX Finesse
aérodynamique, que vous pourrez faire varier
NB:
0 =< f <= 0.6 la finesse peut varier grâce au pilotage.
VE,
gE = bE, Vitesse absolue d'entrée dans l'atmosphère à 60 km , angle de rentrée à calculer ou à choisir
NB: Vous pourriez aussi essayer une rentrée avec une cabine du
genre Apollo, avec SCX/M = 0.0032 et finesse fmax = 0.35.
3°) RESULTATS A FOURNIR :
a) CLASSIQUES EN FONCTION DU TEMPS:
Vous
fournirez notamment :
Un
profil de vol avec la portée X en abscisse et l'altitude Z en ordonnée
Les
allures de l'altitude, de la décélération et de la vitesse en fonction du
temps, pour diverses rentrées.
Des
comparaisons de ces caractéristiques en liaison avec le rapport SCx/M ou
l'angle de rentrée.
NB:
Vous ferez attention, dans le calcul de la décélération, avec la théorie de
Chapman, la notation "g" peut prêter à confusion. Dans cette théorie,
c'est le "g" martien qui apparaît, c'est à dire l'accélération de la
gravitation (puisque la rotation de mars est négligée), au niveau du sol de
Mars. Donc, quand vous traduirez les décélérations en nombre de "g"
terrestres, vous ferez la conversion.
g = Mu/R²
b) En
fonction de la VARIABLE DE CHAPMAN :
De
nombreuses publications utilisent pour le tracé des courbes une variable u
appelée variable de CHAPMAN ( chercheur qui s'est beaucoup intéressé aux problèmes de
rentrée).
Cette variable est sans dimension est le quotient de la vitesse absolue horizontale
et de la vitesse absolue d'orbitation circulaire là où est la capsule, comme
cela a été rappelé dans le cours cité ci-dessus.
Vous
éviterez l'abus de tableaux de résultats , ceux que vous fournirez seront les
plus significatifs et soigneusement annotés.
Vous
choisirez une orbite circulaire de départ à 300 km du sol martien et calculerez
les conditions de rentrée optimisée à l'altitude 60 km.
Vous
étudierez en particulier:
L'influence
de l'angle de rentrée sur la décélération maximum
o
à
finesse nulle et un angle de rentrée variant de 0 à 6°.
o
à
finesse non nulle entre 0 et 0.6 et un angle de rentrée fixé.
o
L'influence
de la finesse sur les profils Z = Z(u), pour divers cas de rentrée.
o
La
portée horizontale et l'influence des divers paramètres sur cette portée.
Vous
commenterez les résultats et notamment les comparerez avec ceux que vous aurez
pu trouver dans les documentations
Vous
ne manquerez pas de comparer une rentrée martienne à la rentrée terrestre dans
les mêmes conditions.
Un
exposé sur les rentrées avec vols humains serait le bienvenu et intéresserait
l'auditoire.
NB:
Un autre groupe étudie peut-être une rentrée par intégration directe des
équations du mouvement. Comparez et commentez vos résultats respectifs
éventuels.
4° ) DOCUMENTS FOURNIS :
Ci-dessous deux graphiques concernant une rentrée en atmosphère terrestre
et
un graphique concernant PATHFINDER, vous en tirerez probablement des éléments
de réflexion. En particulier, vous commenterez les 2 pics de décélération et
leur origine.
Vous vous renseignerez sur la rentrée de PATHFINDER.
Si
l'angle de rentrée est supérieur à 6°, vous essaierez de retrouver la
décélération maximum, pour peu que vous connaissiez la vitesse d'entrée et la
loi de variation de la masse volumique de l'air, en utilisant la théorie d'ALLEN que vous découvrirez dans le cours.
IV CONNEXIONS INTERNET :
Pour
des missions du JPL de la NASA, vous contactez le site immense de la NASA :
Si
la mission PATHFINDER vous intéresse, notamment, le voyage interplanétaire,
vous trouverez un grand nombre de renseignements techniques sur la trajectoire
à l' URL suivante :
http://mars.sgi.com\mpf\mpftechtraj.html et les généralités à : http://mars.sgi.com/ops/sol13.html
Renseignements sur le climat martien : http://www-mars.lmd.jussieu.fr
DONNEES
NUMERIQUES NASA : http://pds.jpl.nasa.gov/ ====> Choisir Scientists
V LA MISSION PATHINFINDER ( Lecture et travail ):
NB : Articles recopiés intégralement sur Internet
1°) LA SONDE ET LA MISSION :
Mars
Pathfinder a été lancée le 3 décembre 1996 à 10h58, par une fusée Delta II
7925. Ce petit engin de 850 kg est parti avec un mois de retard sur la sonde Mars
Global Surveyor, mais il est arrivé bien avant sa compagne, au terme d'un
voyage de 7 mois. Le 4 juillet 1997 à 9h59 heure française, la sonde (qui ne
pesait pas plus que 280 kg) s'est posée sur Mars, 20 ans après les
atterrisseurs des sondes Viking ! La particularité de la mission Pathfinder,
c'est que l'atterrissage n'a pas nécessité une mise en orbite autour de la
planète (rentrée directe dans l'atmosphère). De plus, c'est la première fois
qu'un robot se déplace sur la surface de Mars.
Le
JPL sur le site de Pathdinder, donne les paramètres orbitaux du transfert
héliocentrique:
a = 193216365 km
e = 0.236386
i = 0°.104
w
= -9°.638
W = 81°.221
Puis
le 1 mars 1997 à 0h ( JD = 2450508.5 ) les valeurs angulaires de position:
q = 85°.152 ou M = 58°807 et tp =
7566837.2 s :
2°) L'ATTERRISSAGE DE PATHFINDER :
L'approche
finale a commencé par l'éjection de l'étage de croisière à 8500 km d'altitude,
35 minutes avant l'atterrissage. La capsule de descente, composé d'un bouclier
thermique, de la sonde elle même et d'un bouclier arrière supportant le
parachute et les rétrofusées entame sa chute vers la surface martienne. A 130
km d'altitude et 30 minutes plus tard, la vitesse de Pathfinder est de 7,5
km/s. C'est à ce moment que la sonde rentre véritablement dans l'atmosphère
martienne. Son bouclier thermique de 2,65 mètres de long (hérité de Viking) la
freine alors, tout en la protégeant d'un échauffement excessif. L'angle de
rentrée est de -14,2°, et la vitesse tombe à 400 m/s. La sonde ralentit encore à
65 m/s lorsque le parachute s'ouvre deux à trois minutes après la rentrée dans
l'atmosphère. Celui ci, d'un diamètre de 11,5 mètres, est éjecté par mortier
alors que l'altitude n'est plus que de 9,4 km. Le bouclier thermique est lui
même éjectée dix secondes plus tard, à 8,3 km de la surface. A 6,6 km, la sonde
est larguée au bout d'un filin de kevlar de 30 mètres de long, fixé sur le
bouclier arrière. Le radar altimétrique se met en marche et détecte le relief à
1500 mètres d'altitude. 8 secondes avant l'arrivée au sol, à 300 mètres
d'altitude, une enveloppe protectrice composée de gros ballons (quatre grappes
de six ballons chacune formant un tétraèdre de 5 mètres d'envergure) se gonfle
autour de la sonde. Les trois rétrofusées à poudre s'allument à 50 mètres du
sol, et la sonde semble pratiquement s'arrêter en plein ciel. A 15 mètres
au-dessous du sol, le filin est coupé et la sonde termine sa descente vers Mars
en chute libre, tandis que le bouclier arrière remonte vers le parachute sous
l'impulsion des rétrofusées. Il s'agit d'entraîner celui ci le plus loin
possible, pour éviter qu'il ne retombe sur la sonde. Pathfinder, protégée par
ses "airbags", touche le sol. Elle va rebondir un certain nombre de
fois avant de s'immobiliser définitivement. Les pétales s'entrouvrent, tandis
que les ballons se dégonflent et sont tirés vers l'engin pour aller se loger
sous les pétales. Un système particulièrement ingénieux permet à l'engin de se
redresser s'il s'est immobilisé à l'envers. Il faudra trois quart d'heures aux
ballons pour se rétracter complètement. La station est totalement déployée
trois heures après. Sojourner est prêt à partir ...
QUESTION:
What is the drag coefficient for the Mars Pathfinder's heat shield and
parachute? How many G's will Pathfinder pull during entry? ANSWER from Robert Manning on July 2, 1997:
The entry vehicle (at supersonic speeds) has a drag coefficient of about 2. At
subsonic velocities whith the vehicle under, the the drag coefficient of the
parachute is about 0.47. During atmospheric entry the peak deceleration may be
as high as 20 Earth gees.
GUIZIOU Robert décembre 2002, sept
2011